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Afrique de l'OuestLes diamants de guerre sont devenus un enjeu r�gional en Afrique occidentale. Outre la Sierra Leone, d'autres pays de la r�gion, dont la Guin�e, la C�te d'Ivoire, le Lib�ria et le Ghana, poss�dent leur propre industrie du diamant. Au cours des derni�res ann�es, la Gambie a aussi commenc� � exporter des diamants bruts. Dans tous les cas sauf en Sierra Leone, les volumes enregistr�s en Europe en provenance de ces pays exc�daient de loin leurs statistiques officielles d'exportation. Le Lib�ria est l'exemple le plus frappant, avec ses exportations officielles de diamants de moins de 1 million de dollars en 1999 alors que cette ann�e, on a enregistr� en Belgique l'entr�e de diamants en provenance du Lib�ria d'une valeur de 298 millions de dollars. La C�te d'Ivoire exportait pour moins de 4 millions de dollars de diamants bruts en 1999, tandis que la Belgique importait pour 52 millions de dollars de ces diamants. Et la Gambie, qui n'a aucune production mini�re, �tait enregistr�e comme pays de provenance de diamants bruts d'une valeur de 22 millions de dollars en 2000. Une grande partie de ce commerce met en sc�ne des diamants produits ailleurs et import�s en Europe comme �tant originaires de ces pays ou comme ayant transit� par ces pays. Certains sont des diamants de guerre, provenant de la Sierra Leone en direction d'autres pays � la recherche de monnaies �trang�res pour l'achat d'armes. Le rapport du groupe d'experts de l'ONU a document� � fond ce probl�me et le Conseil de s�curit� en a discut� en janvier 2001. � cette occasion, le repr�sentant de la Guin�e a f�licit� le groupe d'experts pour son travail extraordinaire sur les liens entre les diamants de guerre et les armes. � Le Lib�ria et d'autres pays de la r�gion sont les principaux fournisseurs d'armes des divers groupes qui op�rent en Afrique occidentale, violant de fa�on flagrante et g�n�ralis�e les sanctions contre les armes impos�es par le Conseil de s�curit� �, a-t-il dit. La Gambie a adopt� une approche diff�rente. Son repr�sentant, s'adressant au Conseil de s�curit� des Nations Unies le 25 janvier 2001, a affirm� : � Nous, en Gambie, avons �t� sid�r�s par les all�gations non fond�es et malveillantes [du rapport]. � Il a poursuivi en r�p�tant exactement ce que le rapport avait dit au sujet de la Gambie � qu'il n'y � a pas de ressources min�rales �. Il a admis qu'� il est possible que des diamants traversent la Gambie vers d'autres destinations, mais il est absurde ne serait-ce que d'insinuer que le gouvernement ferme les yeux ou participe � de telles transactions, ou qu'il tire un quelconque revenu de ce commerce ill�gal, que ce soit par des taxes ou autrement. � L'ardeur de la r�plique �tait surprenante puisque les trois paragraphes du rapport des experts qui traitaient de la Gambie ne faisaient aucune r�f�rence � son gouvernement, et encore moins d'all�gations � son sujet, se contentant de dire que le pays ne produit aucun diamant mais qu'il est pourtant inscrit comme un important exportateur en Belgique. Le Lib�ria nie r�guli�rement toute all�gation de course � l'armement, de contrebande de diamants et d'appui au RUF. Il s'en est pris � la cr�dibilit� du rapport des Nations Unies, de ses auteurs, de ses conclusions et de ses recommandations. Il a cependant accept� l'une des recommandations du rapport, clouant au sol sa propre aviation civile jusqu'� ce que les appareils obtiennent la certification de l'OACI. (Certains documents ont d�montr� que des avions enregistr�s au Lib�ria transportaient des armes interdites vers l'Afrique occidentale et encore plus loin.) Le pays a par la suite stopp� l'exportation de ses propres diamants � une autre recommandation du rapport � jusqu'� ce qu'un syst�me de certification international cr�dible soit mis en place. Il l'a fait en mars 2001, le mois durant lequel le conflit latent qui l'opposait � la Guin�e a explos�, ce qui a g�n�r� encore plus de r�fugi�s, la plupart �tant des Sierra-L�oniens, dans la r�gion de la Guin�e connue sous le nom de � bec de perroquet �. Cette r�gion de la Guin�e est celle o� l'on exploite le plus de diamants d'alluvions. C'est pourquoi le probl�me des diamants est tr�s aigu dans toute l'Afrique occidentale. Pour �tre en mesure d'�laborer des solutions, il importe de comprendre la dimension r�gionale du commerce, et sa relation avec la crise humanitaire et militaire dans les �tats de la rivi�re Mano. Les rapports des projets seront affich�s sur ce site � mesure qu'ils seront produits. |
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La s�curit� humaine et le commerce international des diamants en Afrique |