le 4 juin, 2003 Partenariat Afrique Canada (PAC) accueille avec satisfaction l�annonce, faite aujourd�hui par le Bureau du procureur de la Cour sp�ciale pour la Sierra Leone, de l�inculpation du pr�sident du Lib�ria, Charles Taylor, qui � porte les plus grandes responsabilit�s dans les crimes de guerre, les crimes contre l�humanit� et les graves violations du droit humanitaire international. � Taylor, qui se trouve actuellement au Ghana pour participer � des n�gociations de paix concernant la guerre civile dans son propre pays, fait l�objet d�un mandat d�arr�t signifi� aux autorit�s ghan�ennes et transmis � INTERPOL. Le procureur a dit qu�il �tait imp�ratif que les personnes qui participent aux n�gociations sachent � qu�elles traitent avec un criminel de guerre formellement accus�. Les n�gociations peuvent suivre leur cours, mais sans la participation de cet accus�. Les preuves qui sous-tendent l�approbation de cette accusation soul�vent de graves questions concernant l�aptitude de Taylor � se porter garant de toute entente, � plus forte raison d�un accord de paix. �
En 2000, PAC a attir� l�attention internationale sur le vol des diamants de la Sierra Leone par les rebelles du Front r�volutionnaire uni (FRU) en Sierra Leone, et a montr� comment des centaines de millions de dollars de diamants �taient �coul�s en transitant par Monrovia, la capitale du Lib�ria, afin de payer des armes utilis�es dans l�une des guerres les plus brutales en Afrique. Enfreignant les sanctions des Nations Unies, Charles Taylor et son gouvernement ont fourni au FRU une base, de la formation, du financement et une couverture politique, des faits qu�ont corrobor�s des rapports subs�quents des Nations Unies. Ces derniers ont men� � la mise en place en Sierra Leone de la plus grande force de maintien de la paix des Nations Unies dans le monde et � la cr�ation de la Cour sp�ciale, qui vient d�inculper Taylor.
PAC a aussi produit des rapports sur le r�le qu�a jou� Charles Taylor dans des attaques contre la Guin�e et dans la vaste d�stabilisation r�gionale, qui touche entre autres la C�te d�Ivoire.
Le coordonnateur de la recherche de Partenariat Afrique Canada, Ian Smillie, a dit aujourd�hui : � Cette inculpation envoie un puissant message international concernant la justice et le pouvoir de la loi aux personnes qui fomentent les guerres et les violations des droits de la personne, o� que ce soit. Il n�y a pas d�impunit� pour les crimes de guerre. �
Smillie, qui a �t� membre en 2000 � un Groupe d�experts du Conseil de s�curit� des Nations Unies sur la Sierra Leone, a dit esp�rer que le gouvernement du Ghana livrera Taylor � la cour imm�diatement. � Et le Conseil de s�curit� doit maintenant prendre des mesures imm�diates au Lib�ria afin d�assurer qu�aucun vide de pouvoir ne puisse mener � des atrocit�s encore pires que celles qu�ont connues les Lib�riens sous le r�gne de Taylor. Le temps est venu de mettre en place au Lib�ria une force restreinte, bien �quip�e, dont le mandat sera de commencer � travailler � l��tablissement d�une v�ritable paix durable. �
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